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Vendredi 23 Mai 2014 – 18h30 – Opale Longe Côte

Vendredi 23 Mai 2014 – 18h30

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Vent: diaphane; circulant sur  une…,  Mer: calme, Températures: printanière, fraiche & agréable dans l’eau Indice d’Aisance: des efforts pas vraiment à l’aller et un retour tout en douceur. Nombre de néoprènisés: une toute petite cinquantaine  sous le soleil dont 2 baptêmes et un phoque !

Me voici devant le clavier, que vais je raconter? Je ne participe qu’à une longe parmi les trois qui sur le littoral s’allonge. Les mots qui s’aligneront, ne formeront ils pas qu’un miroir partiel de vos sensations?

Comment longe après longe ne pas se répéter et toujours vous intéresser. Les compte rendus s’alignent,  éphémères, sous vos yeux. Les efforts des uns sont ils la zénitude des autres, tout est dans la perspective. Que s’est il passé?

Ce soir, nimbus et cumulus sont maintenus à distance de la longe. Seules quelques écharpes nuageuses griffent haut, le ciel en longues tirades. Le soleil plutôt absent cette semaine refuse de rejoindre son horizon.  La mer,  sans houle, bruisse en surface comme un feuillage dans la brise. La marée montante grignote le sable de la plage et masque les bâches qui forment autant de vallées sous-marines à franchir parfois du bout des pieds, tels de petits rats de l’Opéra aux ballerines de néoprène.

De converse, puis se distançant trois longes ouvrent la voie vers Dunkerque. L’arrière garde, tout en Zenitude et un binôme féminin autonome, tracent leur propre voie. Le pas s’allonge, la mer nous invite à prolonger le parcours, mais il est temps de retourner à notre port d’attache.

Nous avons beau savoir que cet univers liquide abrite la vie. Il est tentant de nous croire seul dans cette mer qui nous présente toujours et uniquement sa surface, parfois tumultueuse, parfois lisse. La courte transition sous un mouvement d’humeur de la mer ne nous dévoile rien ou si peu, juste un voile verdâtre aux accents laiteux.

Ce soir, notre mer dunkerquoise nous livre une belle surprise. Au loin, un phoque prudent apparait fugitivement pendant la longe. En soi cette vision est déjà un cadeau. Puis de façon inattendue, à un jet de bouée, le voici qui dresse son museau sombre observant les longeurs achevant leur périple. Emergeant et s’enfonçant sous la surface, un jeu de cache-cache se met en place. Qui observe qui? Au gré de la faible houle le mammifère disparait pour mieux surgir  parmi les bouée du chenal. Il est temps de sortir de l’eau, à regret.

Un clapot de bonheur. BTh

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