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Vendredi 09 Mai 2014 – 18h30 – Opale Longe Côte

Vendredi 09 Mai 2014 – 18h30

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Vent: si Mercredi ça soufflait et bien ce soir ça vous décoiffe de l’Ouest avec une…,  Mer: qui nous ballote, bien décidée à nous épuiser dans sa marée montante, Températures: Tiède sous le vent, fraiche dans l’eau Indice d’Aisance:  que des efforts et encore des efforts  à l’allée et un retour rapide tout aussi balloté. Nombre de néoprènisés: une petite quarantaine dégoulinante dont 2 baptêmes bien secouées!

Comme mercredi, mais plus lumineux, le ciel du soir nous sourit se dépêchant de chasser ses moutons cotonneux vers l’Orient, curieux de nous voir à l’œuvre. Le soleil, complice, éclaire la scène du théâtre  de nos aventures marines.

La mer complice est hilare. Elle en bave d’une écume collant à sa surface comme au sable de la grève. Elle se dandine dans tous les sens joyeuse et impatiente de nous chahuter. En ce jour tombant, elle nous prépare une farce cinglante.

Dès l’entrée dans l’eau chaque pas projette dans nos faces une myriade d’embruns. Ce hors-d’œuvre nous est servi bien frais.

Le plat de résistance sera bien de résistance et pas très plat! Vagues successives, croisées, déferlantes s’amusent comme des folles, cherchant à s’introduire dans la bouche, le nez et sous la combinaison.  Des paquets d’eau nous arraisonnent, tandis que leur Amertume et leur saumure nous assaisonnent. Et cela est un moindre mal!  Chaque pas nous coute, il nous faut nous ancrer dans le sable du fond, alors que celui-ci se dérobe. Chaque pas est une victoire sur nous même et non sur la mer qui est toujours victorieuse. Chaque pas est un défi qui profite aux longes grandes ou petites.

Plus nous progressons, plus la résistance de l’eau se ressent. Ce n’est pas uniquement la fatigue car en arrivant au niveau de l’enrochement, l’eau s’écoule autour de nous comme une rivière.

Ce soir, nous n’irons pas très loin. Le retour sera balloté par les vagues, mais nous serons poussés vers la fin de la sortie par le courant devenu portant. La fatigue se dissipe dans le vent qui lui n’a pas faibli et qui ourle d’écume la surface d’une mer qui se dandine sous un soleil couchant tout heureuse de nous avoir ballotés.

un balloté bonheur. BTh

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